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  • Caroline

Ecoutez avec vos yeux, vos chevaux vous parlent !

Une des choses importantes que j’ai apprise avec la méthode Masterson est que le cheval communique beaucoup avec nous… et nous ne savons souvent pas décoder les signaux. Avec les chevaux, nous devons apprendre à "écouter avec nos yeux" : chaque comportement a un but (c’est scientifiquement prouvé). Ainsi, lorsque je fais une séance, je suis à "l’écoute" du cheval, quel que soit son comportement (passif, agressif ou relâché par exemple), et je voulais partager quelques infos qui pourraient aider les propriétaires en recherche d’échange avec leur cheval.


1. Les chevaux et les émotions

Cela peut paraître évident, les chevaux (tout comme les autres mammifères) ont des émotions. Le cheval a, de plus, une excellente mémoire de ces émotions. Les comportements des chevaux traduisent toujours leur état émotionnel. A leurs émotions, ils gèrent également souvent les nôtres (le cheval est alors"miroir" ou "éponge" de nos émotions --> qui n’a jamais entendu dire qu’un cavalier stressait son cheval ? 😉). D'où l'importance de laisser ses émotions dans la voiture en arrivant aux écuries 😉


2. Les comportements jugés "négatifs" ou "inadaptés"

Il sont généralement faciles à détecter et bien connu de la plupart des cavaliers : J’appelle "comportement négatif" ou "inadapté" le cheval qui mort, qui tape, qui se défend sous la selle, se cabre, couche les oreilles, qui a un œil dur ou méfiant… Dans tous les cas, le cheval sera en mode dit sympathique (pour ceux qui suivent 😉).


Je tiens à préciser que "négatif" ou "inadapté" sont des termes utilisés par les humains pour décrire des situations qui peuvent être dangereuse pour eux. Le cheval, lui, réagit d'une manière qui lui parait parfaitement adaptée à la situation.


Prenons 3 exemples courants :

- un cheval qui couche les oreilles au sanglage,

- un cheval qui chique lorsqu’on le brosse,

- un cheval qui met des énormes coups de cul sous la selle


Ces 3 types de réaction peuvent être décrits comme "violents". La plupart des cavaliers vont dire que le cheval "est dangereux", "méchant" ou vont lui "casser la gueule" pour qu’il arrête… Personnellement, je ne crois à aucune de ces injonctions. J’invite donc les lecteurs de ce blog à regarder plus loin. Dites-vous que le cheval, dans chaque situation, essaie de vous dire quelque chose.


Ces comportements peuvent provenir de 2 causes : une gêne/une douleur et/ou un comportement humain inadapté. Reconnaître cela va changer la relation que vous avez avec votre cheval 😊 En travaillant en l’écoutant/le regardant ; en allant au-delà de vos peurs, de vos croyances, de votre ego… vous allez laisser place à la compréhension mutuelle 😉 (non, je ne vie pas chez les Bisounours 😂)


Reprenons les exemples ci-dessus. Partons du principe que le cheval présente une gêne physique et émettons des hypothèses quant à la raison pour laquelle il agit de cette manière :

- un cheval qui mort au sanglage peut (entres-autres !!) avoir une selle ou une sangle qui ne lui convient pas. Peut-être aussi aimerait-il être sanglé progressivement après une immobilité en box ?

- un cheval qui mord au brossage peut trouver une brosse trop dure ou, plus gênant, avoir un ulcère

- un cheval qui met des coups de cul sous la selle peut avoir mal au dos ou sentir une gêne provenant d'un matériel inadapté...

Bien évidemment cette liste n’est pas exhaustive et ne reflète pas la réalité de chaque cheval.


Prenons maintenant 3 nouveaux exemples de réactions "négatives" qui pourraient être causées par un comportement humain inapproprié :

- un cheval qui bouge au montoir parce qu’il a une mémoire de douleur monté liée au cavalier,

- un cheval qui ne veut pas monter dans un van parce qu’il a peur d’être séparé de ses congénères (non-satisfaction d’un de ses besoins primaires)

En remettant un peu de perspective dans la relation que vous avez avec votre cheval et en le regardant, vous en apprendrez beaucoup sur lui, ses besoins, ses peurs, ses motivations. Je suis intimement convaincue qu’un cheval est un partenaire volontaire et intelligent ; et qu’un comportement « négatif » ou « inapproprié » a toujours une raison bien précise qu'il faut identifier. En réagissant de la sorte, il vous parle et vous indique ce qui ne lui convient pas.


3. Les signes de relâchement

Moins connu des cavaliers, les signes de relâchement sont d'excellents outils pour mieux connaître votre cheval. Vous pourrez déterminer dans quelles situations il est relâché et est passé en mode parasympathique. Je vous invite à regarder les signes suivants lorsque vous vous occupez de lui : mâchouillement (à l'attache ou au travail), bâillement, postérieur au repos et tête baissée, cheval qui s’étire, qui ferme les yeux...

Quelque soit son comportement, le cheval est en communication constante parce qu'il nous montre littéralement son état émotionnel. Si votre cheval est bien dans sa tête et qu'il change de comportement, cela est un signe qu'il s'est passé quelque chose. Je me répète, mais le cheval est un animal naturellement coopératif. Si d'un jour à l'autre il se met à se défendre, à coucher les oreilles ou à être braqué d'un côté au travail, je vous invite à vous demander pourquoi. Que s’est-il passé ? Dans la plupart des cas, un problème physique sera apparu et la cause devra être identifiée pour remettre le cheval dans le confort. Selon la gravité, je vous encourage à appelez le vétérinaire, l’ostéopathe ou l’éveil du corps 😉

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